dimanche 26 juin 2011
La révolution mondiale se poursuit au Sénégal : NON aux élections cosmétiques, OUI à un État citoyen de délégués révocables!
Les Sénégalais ont démontrés à maintes reprises leur maturité politique; s’en est une fois de plus! Jeudi le 23 juin dernier, des manifestations surprises sont survenues face à l'Assemblée nationale sénégalaise. La disposition controversée qui a mis le feu aux poudres est l’intention du président Wade de réformer la constitution sénégalaise, sans consultation populaire, et ce à moins de 9 mois de la prochaine élection générale.
Cette réforme constitutionnelle controversée devait abaisser à 25 % le seuil minimum des voix nécessaires pour avoir un "ticket présidentiel", et donc permettant de nommer le président et le vice-président. Il aurait ainsi suffit d’obtenir une majorité de seulement 25% de l’électorat pour éviter un second tour, et se voir promu président de la république du Sénégal. Selon l’opposition, cette mesure devait assurer la réélection de Wade et le passage au pouvoir de son fils. Mais face à la mobilisation massive de la rue, le président sénégalais Abdoulaye Wade a renoncé, in extremis jeudi 23 juin, à cette réforme impopulaire. Toutefois, la mobilisation et les manifestations en faveur du changement démocratique perdurent!
Selon plusieurs témoins, des bâtiments publics ont été attaqués, certains pillés et plusieurs voitures des forces de l’ordre ont été incendiées. L’épicentre des violences a eu lieu dans le quartier pourtant ultrasécurisé du Plateau, en plein centre-ville, qui abrite le palais présidentiel, l’Assemblée nationale, les ministères, mais aussi les grandes banques et des missions diplomatiques, dont celle de la France. Du jamais vu sous la présidence Wade!
Cela donne évidemment un élan d’espoir au peuple de la Casamance, qui lutte depuis plusieurs décennies en faveur de l’indépendance de son territoire, au sud du Sénégal. Un peu à l’image du sud-soudan, des universitaires casamançais réclament, depuis janvier 2011, un référendum « d’autodétermination » de leur territoire. Une requête que le gouvernement Wade refuse catégoriquement. D’ailleurs, le 22 février dernier, le président controversé Abdoulaye Wade a coupé tout contact avec l’Iran sous prétexte que ce pays avait fourni des armes au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), afin de favoriser leur indépendance. Décidément, le président Wade est de plus en plus isolé sur la scène nationale et internationale. Ses jours au pouvoir sont comptés et s’effritent à grande vitesse. Mais est-ce que les Sénégalais et les Casamançais sauront s’organiser autour d’un projet démocratique et rassembleur pour l’ensemble de l’Afrique; pour l’ensemble des peuples opprimés du monde? Pour l’instant, tout laisse croire que leur maturité sociale saura à nouveau nous surprendre.
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