mercredi 29 décembre 2010

Libéralisme économique : Opposer libéralisme matériel et libéralisme humain.


Les pseudo-révolutionnaires que sont les libertariens s'accrochent à l'utopie d'offrir plus de liberté individuelle, toutefois, sans jamais remettre en question la gestion capitaliste de l'économie. Plusieurs penseurs libertariens du 20e siècle se sont même prononcés en défaveur du socialisme car ils prétendaient que le socialisme était incapable de fixer un prix aux marchandises puisqu'il remettait en question la loi du marché, c'est à dire la loi de l’offre et de la demande. Probablement par paresse intellectuelle, ils n'ont pas poussé leur processus mental plus loin et se sont contentés de ces réponses. Mais qu'ont à dire les philosophes et économistes socialistes et marxistes à ce sujet?

Les marxistes répondent que les libertariens n'ont jamais réussi à faire de distinction entre libéralisme matériel et libéralisme humain. Si le prix des marchandises produites doit inévitablement être fixé par son abondance ou par sa rareté, ce n'est pas le cas des humains. Les marxistes ne prônent pas l'abolition du marché, mais l'abolition du marché du travail, ce système de prostitution sociale qui force les gens à accepter n'importe quelle tâche abrutissante et des salaires toujours plus bas pour simplement se nourrir. La vérité c'est qu'il faut redéfinir notre conception du travail et du salaire.

Qu'est-ce qui est le plus bénéfique pour une société : emballer des sacs de plastiques dans une épicerie ou s'occuper de ses enfants, faire du bénévolat, faire de la course en plein-air, s'instruire en lisant un livre, aller à l’école ou simplement écrire sur internet pour débattre de sujets politiques? Sans vouloir offenser qui que ce soit, je doute que l'abrutissement de la tâche d'épicerie soit vraiment bénéfique à l'ensemble de la société, contrairement aux autres qui ne sont pourtant pas rémunérées. Plusieurs individus font des tâches extraordinaires, sans même toucher à un seul sou en salaire, alors que d'autres peuvent travailleur 60 heures par semaine à des tâches qui détruisent leur humanité, qui les forcent à abandonner leurs enfants, à dégrader leur santé physique et psychologique ou pire encore, l’environnement. Si en plus ces individus surmenés deviennent malades physiquement ou atteint d'un "burn-out" à cause du sur-travail, je doute que cela soit bénéfique pour l'ensemble d'entre-nous. Quelle solution s'offre à nous et comment surpasser le libéralisme humain? La réalité est qu’il n’y a qu’un moyen d’y parvenir.

En 2010, si on divisait le Produit Intérieur Brute (PIB) de toute l’économie mondiale par le nombre d’habitants, on atteindrait un salaire d’environ 1000$ par mois, par terrien. Cela inclus évidemment les hommes, les femmes et les enfants. Cette seule application pourrait à elle seule éliminer l’ensemble de la pauvreté sur toute la planète. Nuls besoins de vous mentionner qu’une telle initiative aurait comme conséquence d’accroître la demande mondiale des produits de base qui sont les assises de toute production de richesse. Cela aura comme conséquence d’accroître encore plus le PIB mondial et ainsi la possibilité d’augmenter d’avantage le salaire de la population planétaire. Les prix des marchandises étant fixés par l’offre et la demande, nous avons là un système qui s’auto-régularise, mais dont la base reste l’égalité des chances et la liberté de tous. Mais par-dessus tout, la logique et la raison humaine prennent la place de l’émotivité et la fébrilité de la quête du profit détaché de la réalité.

Sur ce sujet, consultez notre article concernant “Qu'est-ce qui justifie l'écart des salaires et comment surpasser le salariat?

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