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jeudi 27 octobre 2011

La chute de Kadhafi et la reconquête de la Libye par les banquiers occidentaux et le groupe Rothschild.


Les médias ont beau nous présenter l'invasion de la Libye comme une libération par les révolutionnaires de Benghazi, il est évident pour nous qu'il ne s'agit ici que d'une prise de contrôle occidental. Le 21 février, il y a plus de 9 mois, la déroute des forces pro-Kadhafi était telle qu'ils devaient déjà employer des mercenaires et des avions de chasse pour mater les aspirations révolutionnaires. L'islamo-fasciste Kadhafi, ami de Ceaucescu, complice de Foccart, Houphouet-Boigny et de Blaise Compaoré, assassin de l'égalitariste Thomas Sankara, utilise contre son peuple les mêmes méthodes fascistes qu'il a testé au Libéria et en Sierra-Leone.

«Les gens sont tués, Kadhafi paient des gens pour tuer les Libyens», explique en anglais un ancien «colonel de l'armée» qui souhaite garder l'anonymat. L'homme, un simple cartable à la main, ancien responsable de la sécurité, refuse d'être filmé et décrit une «situation très mauvaise depuis la nuit dernière» avec des mercenaires «venus d'ailleurs» à la solde de Kadhafi et «qui tuent les gens». Des avions de chasse tirent sur la foule selon la chaîne de télé Al-Jezira qui citent de nombreux témoignages concordants. Selon le correspondant d'Al-Jezira à Malte, le pilote d'un des avions libyens arrivés plus tôt dans la journée serait un colonel, à qui on avait demandé de bombarder les manifestants à Benghazi. Il aurait refusé et du coup aurait fui la Libye. Un autre témoin à Fachloum a indiqué que des hélicoptères avaient survolé le quartier pour faire descendre des mercenaires africains armés, qui ont tiré sur toutes les personnes se trouvant dans la rue.

Alors que dans une conférence de presse Oana Lungescu, la porte-parole de l'OTAN, affirme à deux reprises qu'elle agit uniquement dans le cadre du mandat de l'ONU-115, certains observateurs jugent que le rôle militaire de l'OTAN a dépassé la simple protection des civils, notamment par le déploiement au sol de forces spéciales et dans l'aide aux rebelles en-dehors de la simple protection des civils. C'est pour cette raison que l'annonce par les impérialistes de leur immixtion dans les affaires intérieures libyenne, de leur appui aux Islamistes radicaux de Benghazi, ont eu pour effet de COLMATER l'armée fidèle à Kadhafi. L'invasion de la Libye a eu l'effet contraire de celui souhaité, ou du moins avoué. Mais souhaité par qui? Le mobile est dévoilé par la chronologie : si le mobile réel de l'intervention avait été d'empêcher la victoire 'citoyenne' de la Révolution Libyenne. La chronologie exacte des événements devient parfaitement claire : au moment où la défaite de Kadhafi devenait certaine, au moment où l'insurrection allait prendre Tripoli, c'est à partir de CE moment-là que les USA et la France sont entrée dans la partie pour, avec l'aide de leurs amis du CNT de Benghazi, faire tout ce qu'il fallait pour amoindrir la force d’impact des révolte populaires des autres régions. Ici comme ailleurs, l'organisation en délégués révocables du peuple est une condition fondamentale de l'accouchement révolutionnaire le plus rapide et le moins douloureux. Que cela serve d'enseignement, en Libye comme ailleurs, il faut un gouvernement de délégués révocables pour remplacer l'actuel système parlementaire bourgeois corrompu et anti-démocratique.

Mais alors quels étaient les réels mobiles de l'invasion de la Libye par les occidentaux et les engins de la mort de l'OTAN? Kadhafi vendait déjà son pétrole à un prix aventageux pour l'occident. Il faut savoir que le contrôle de la monnaie et des banques d'un pays est essentiel à sa mise sous tutelle. On se rappellera que l'Irak de Sadaam Hussein avait été envahie peu de temps après que ce dernier ait décidé d'échanger son pétrole en EURO, au lieu d'utiliser le dollars US; que Hugo Chavez au Vénézuella et Mahmoud Ahmadinejad en Iran ont fait de même en s'attirant les foudres de Washington. Lorsqu'on comprend l'importance pour les capitalistes de contrôler la monnaie et les banques, on comprend leur insistance à vouloir influencer, voir contrôler les révolutions populaires : la guerre en Libye n'est autre qu'une lutte entre les banques (centrales et privées) de Rothschild et la finance islamique qui gagnait en force en Tunisie et en Libye et dont les 'anciens-dictateurs' voulaient répendre dans leur pays, au détriment des banques et investisseurs occidentaux.

Contrairement aux banques occidentales, la finance islamique ne pratique pas l’usure (pas de taux d’intérêt) et exige un investissement conforme à la charria c’est-à-dire respectant une éthique sociale et religieuse. Pas d’investissement dans la porno ou l'armement par exemple. Or la finance islamique était en plein développement dans le monde arabe et était très avancée déjà...en Tunisie! La famille Ben Ali avait même lancée un vaste complexe financier islamique, qui devait servir de tête de pont entre le Maghreb et l’Europe. Évidemment, la banque islamiste, Zitouna de son nom, a aussitôt été placée sous le contrôle de la banque centrale tunisienne (contrôlée par le groupe Rothschild) après le départ des Ben Ali. Une conclusion s'impose : on ne peut combattre une organisation qui possède le pouvoir d'imprimer de l'argent à l'infini comme ont les banques centrales. Il faut garder l'objectif de la destruction du système bancaire actuel comme prémisse à tout soulèvements populaires, sans quoi nous échouerons assuréement.


Sources : RevolisationActu et LeSouffleDivin
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vendredi 14 octobre 2011

Les pantins du G20 à la rescousse de l'élite mondaine. Ils seront divisés, nous serons unis!


L'édifice social de l'élite mondiale brûle et celle-ci commence à trembler devant ce constat. Ils tenteront de sauver les meubles, mais notre créativité populaire éclipsera leur conservatisme primaire. Dès 2012, la scène économico-politique sera fort différente. En effet, au cours de l’année 2012, les dirigeants de près de la moitié des pays du G20 vont être renouvelés (Mexique, Corée du Sud, États-Unis, Chine, Russie, Inde, France, Italie et probablement l’Allemagne).

Cette nouvelle dynamique, combinée au 'retour' de la crise économique mondiale créera des situations propices à l’audace politique et la créativité populaire. Ainsi, l'élite du monde actuel tentera de réformer les appareils politiques et économiques, mais sans jamais transformer la structure économique, ni même remettre en question les privilèges historiquement conquis par les classes bourgeoise et formoise. Ainsi, ils resteront divisés, tentant sans relâche de défendre leurs intérêts individuels, mais nous serons unis et lucides, conscient des erreurs du passé.

Ils tenteront inévitablement de nous faire croire à des changements drastiques. L'indignation de plus en plus grandissante face aux institutions financières les forceront probablement à prendre des mesures en défaveur des grandes banques (encadrement législatif, apparition de redevances, nationalisation, ou autres formes). Selon le Laboratoire Européen d'Anticipation Politique (LEAP), la déchéance du dollars US et l'incapacité de la FED, du FMI et de la Banque Mondiale à résoudre les problèmes modernes encouragera la création d'une première monnaie mondiale, pour régir les échanges internationaux de façon détaché des conjonctures nationales d'un seul pays. De plus, pour répartir les risques liés à l’épargne, les bourses occidentales seront probablement fusionnées et un nouveau protectionnisme économique verra le jour. Ensuite, ils entameront inlassablement de vastes programmes d’infrastructures publiques, à l’échelle mondiale, pour tenter de relancer l'économie sur ces nouvelles bases économiques. Mais soyons lucides, cela n'aura en RIEN changé la structure-même du capitalisme et son appétit insatiable pour le Capital social. La concentration de l'influence et de la richesse continueront de prédominer et le réel pouvoir n'aura jamais changé de main.

Gardons en tête que la période 2012-2016 sera un carrefour historique où NOUS devrons trouver comment rebâtir une nouvelle structure social, alors que l'ancien monde s'écroulera et que les privilégiés de celui-ci tenteront d’imprégner le nouveau monde de leurs privilèges. Restons lucides et défendons le monde que nous voulons réellement, celui qu'ils jugeront utopique. Je termine avec cet extrait du livre 'Pédagogie des opprimés' de Paulo Freire :

« La peur de la liberté, qui n’est pas nécessairement consciente chez celui qu’elle habite, lui cache la réalité. Au fond, celui qui redoute la liberté se réfugie dans la sécurité vitale, comme dirait Hegel, en préférant celle-ci à une liberté risquée. Mais rare est celui qui manifeste explicitement cette crainte de la liberté. On cherche plutôt à la déguiser, dans un jeu habile, bien que parfois inconscient. Jeu artificiel de paroles où l’homme apparaît ou cherche à paraître comme un défenseur de la liberté et non comme quelqu’un qui a peur. À ses doutes et ses inquiétudes, il prête un air de profond sérieux. Le sérieux de celui qui œuvre pour la liberté, mais une liberté qui se confond avec la conservation du statu quo. Pour lui, quand la conscientisation vient remettre en cause le statu quo, elle menace la liberté. »
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mercredi 12 octobre 2011

Lettre aux indignés du monde: ne nous laissons plus berner, il faut apprendre du passé.

Je viens de faire la lecture d'une lettre très intéressante, qui saura inspirer le cortex éveillé de ceux qui participeront aux événements du 15 octobre et autres événements de résistance civile de par le monde. J'a trouvé ce texte sur le blog "Tribulations d'un Mouton Marron", bien qu'il ne soit pas originaire de son auteur.



Une lettre de la part d'anarchistes.

Appui et solidarité! Nous sommes inspiré-e-s par les occupations sur Wall Street et ailleurs au pays. Enfin, le peuple prend à nouveau la rue! Le momentum autour de ces actions peut potentiellement redonner de l'énergie à la protestation et à la résistance dans ce pays. Nous espérons que ces occupations vont augmenter en nombre et en substance, et nous ferons notre possible pour contribuer à ces objectifs.

Pourquoi devriez-vous nous écouter? Brièvement, parce que nous en sommes rendu-e-s au même point depuis longtemps déjà. Nous avons passé plusieurs décennies à lutter contre le capitalisme, à organiser des occupations, et à prendre des décisions par consensus. Si ce nouveau mouvement n'apprend pas des erreurs passées, nous risquons de répéter ces mêmes erreurs. Nous résumerons ici nos leçons apprises à la dure.

Occuper, c'est pas neuf. La terre sur laquelle nous vivons est déjà un territoire occupé. Les États-Unis tirent leurs fondation de l'extermination des peuples autochtones et de la colonisation de leurs terres ancestrales, sans oublier des siècles d'exploitation et d'esclavage. Pour qu'une contre-occupation (car c'est certainement cela dont il s'agit ici) soit autrement qu'insignifiante, elle doit se souvenir de cette histoire. Mieux encore, elle devrait embrasser des deux bras l'histoire de la résistance, à partir de l'autodéfense autochtone et des révoltes d'esclaves jusqu'aux mouvements pacifistes et altermondialistes.

Les 99%, c'est pas un corps social homogène: c'est beaucoup de monde. Quelques occupistes ont présenté un discours dans lequel le fameux "99%" représente une masse plus ou moins homogène. Le visage des "gens ordinaires", qu'on nous présente souvent, est éminemment suspect: il appartient de manière prédominante à la race blanche et à la classe moyenne et de préférence solvable. C'est ce visage qui apparaît devant les caméras de télévision, même si malgré tout, cette frange de la population ne représente qu'une minorité.

C'est une erreur de passer outre notre diversité. Tout le monde ne s'éveille pas aux injustices du capitalisme pour la première fois: plusieurs populations sont ciblées par le pouvoir depuis longtemps. Les travailleurs et travailleuses de la classe moyenne qui sont en train de perdre leur confort social peuvent apprendre beaucoup de ceux qui ont été du mauvais côté de la balance de l'injustice depuis beaucoup plus longtemps.

Le problème ne réside pas que dans quelques pommes pourries. Cette crise n'est pas le résultat de la cupidité d'une minorité de banquiers; elle est l'inévitable conséquence d'un système économique qui récompense une compétition de requins dans toutes les composantes de notre société. Le capitalisme n'est pas un mode de vie statique mais un processus qui consume tout, transformant le monde entier en profit et, par la bande, en désastre. Et maintenant que tout s'en est allé nourrir l'incendie, le système s'effondre, laissant même ses bénéficiaires précédents sur le pavé. La solution n'est pas d'en revenir à des traditions capitalistes plus anciennes - revenir à l'étalon-or, par exemple - car non seulement c'est impossible, mais en plus, ce stade moins avancé du capitalisme n'a jamais davantage servi les intérêts du fameux 99%. Pour sortir de cet hostie de bordel[2], nous aurons à redécouvrir d'autres manières d'interagir.

La police n'est pas notre alliée. Illes sont peut-être des "travailleurs et travailleurs ordinaires", mais leur emploi consiste à protéger les intérêts de la classe dirigeante. Tant qu'illes resteront policiers/ères, il est impossible de compter sur eux, peu importe avec quelle cordialité illes pourront agir. Les occupistes qui ne le savent pas déjà vont l'apprendre aussitôt qu'illes vont menacer l'ordre établi. Les gens qui insistent sur le fait que la police existe pour nous protéger et nous servir vivent probablement d'une vie confortable chez les privilégié-e-s, mais vivent surtout, sans aucun doute, d'une vie obéissante.

N’idolâtrez pas l'obéissance à la loi. Les lois servent à protéger les privilèges des riches et des puissant-e-s; leur obéir n'est pas nécessairement éthiquement correct; c'est parfois même immoral. L'esclavage a déjà été permis par les lois. Les Nazis avaient des lois aussi. Nous devons, en regard de tout ça, développer notre propre esprit critique, au-delà de ce que les lois peuvent recommander.

La diversité chez les participant-e-s ne se fait pas sans diversité des moyens d'action. C'est de la tyrannie intellectuelle que de prétendre savoir par quel moyen tout le monde devrait agir afin de construire un monde meilleur. Dénoncer autrui permet aux autorités de délégitimiser, diviser et détruire le mouvement en tant qu'entité. La critique et le débat propulsent un mouvement vers l'avant, mais la poigne du pouvoir le paralyse. Le but n'est pas de forcer tout le monde à adopter la même stratégie, mais bien de découvrir comment toutes les différentes approches peuvent devenir mutuellement bénéfiques.

N'allez pas prétendre que ceux et celles qui défient la police et les lois sont nécessairement des agents provocateurs. Beaucoup de gens ont de bonnes raisons d'être en colère. Ce n'est pas tout le monde qui veut se limiter au pacifisme légal; des gens se souviennent encore comment se défendre. La violence policière ne sert pas qu'à nous provoquer: elle sert aussi à nous terroriser et à nous blesser, jusqu'à ce que la peur nous condamne à l'inaction. Dans ce contexte, l'autodéfense est essentielle.

Croire que ceux et celles qui affrontent physiquement les autorités sont en quelque sorte des allié-e-s de ces mêmes autorités, c'est non seulement illogique, mais ça s'attaque également en substance à la contestation, tout en rejetant le courage de ceux et celles qui se préparent à participer à ce type d'action. Cette allégation est par ailleurs typique des privilégié-e-s à qui on a inculqué la foi dans l'autorité et le mépris de la désobéissance.

Aucun gouvernement ni institution de pouvoir centralisé ne mettra jamais les intérêts de la population devant ceux des puissant-e-s. Ce serait naïf de le croire. Le centre de gravité de ce mouvement devrait être notre liberté et notre autonomie, et l'aide mutuelle qui peut soutenir celles-ci. Certainement pas l'attente vaine de l'arrivée d'un pouvoir "imputable". Un pouvoir "imputable", ça n'a jamais existé.

Nous ne devrions pas, en conséquence, nous contenter de faire des demandes à nos gouvernant-e-s. Nous devrions créer les occasions de réaliser les demandes par nous-mêmes. Si nous le faisons, les puissant-e-s de ce monde devront prendre nos demandes au sérieux, au minimum afin de conserver notre allégeance et notre attention sur eux. Pour établir un meilleur équilibre, il faut développer notre propre force.

D'innombrables mouvements ont appris à la dure que le fait d'établir leur propre bureaucratie, qu'elle soit "démocratique" ou pas, a finalement saboté les objectifs originels de leur lutte. Nous ne devons pas confier l'autorité à de nouveaux chefs, ni même créer de nouvelles structures décisionnelles; nous devons trouver des moyens de défendre et d'augmenter notre liberté, tout en abolissant les inégalités dans lesquelles nous avons été plongé-e-s de force.

Les occupations vont bénéficier de nos actions. Nous se sommes pas ici seulement pour "chuchoter dans l'oreille du géant". On aura beau parler, ça n'empêchera pas le pouvoir de rester sourd comme un pot. Il nous faut créer un espace pour les initiatives autonomes et pour organiser des actions directes qui affrontent la source de toutes les inégalités sociales et injustices.

Merci d'avoir lu ce message. Merci d'agir. Que vos rêves deviennent réalité.

http://www.crimethinc.com/
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mercredi 29 juin 2011

Révoltes et émeutes : de Dakar à Athènes, c'est fou comme on s'rassemble!



   Pendant que la contestation sénégalaise s’est transformée en émeutes un peu partout au Sénégal, donnant un souffle nouveau aux révoltes populaires d’Afrique, la colère des grévistes grecques fait rage. D’un côté comme de l’autre de la Méditerrané, ce sont les inégalités  sociales qui vont engendrer la révolte populaire. Mais les révoltés d’Europe, d’Afrique et d’ailleurs doivent garder en tête que leur condition est intrinsèquement reliée. Puisque nous faisons tous parti du même bassin esclavagiste que nous appelons le “marché du travail”, une baisse de la qualité de vie en Afrique aura un impact négatif sur la qualité de vie des humains qui habitent ailleurs. Plus il y a d’humains prêts à accepter un salaire de crève-faim, plus le salaire moyen baissera, c’est cela la loi du marché, et elle se mondialise de plus en plus rapidement.

   Dans ce contexte, on comprend assez aisément pourquoi Karim Wade, fils du président actuel du Sénégal et successeur ‘désigné’ pour lui succéder, aurait demandé l'intervention de l'armée française à Robert Bourgi, avocat proche de Nicholas Sarkozy. Ce dernier lui aurait répondu "Jamais, tant que des ressortissants français ne sont pas menacés!" Décidément, la France et la communauté internationale ne choisiront pas leur camp aussi rapidement que dans le cas libyen.

   Alors qu’on prévoit la pire sécheresse en plus de 60 ans pour la corne de l'Afrique et qu’on prévoit déjà le retour de la crise économique mondiale dès cet automne, de plus en plus d’humains vivent déjà dans la précarité. C’est cette humanité souffrante qu’il faut réunir, aux Amériques, en Europe, en Afrique et en Asie; nous formons déjà une majorité d’aliénés qui en ont plus qu’assez! Prenons notre destin en main, n’attendons plus RIEN des quelconques mascarades électorales ou référendum pseudo-populaire!

   Prenons notre avenir en main, aujourd’hui et maintenant, réinventons la démocratie. Ne l’enfermons plus dans les cachots des parlements afin qu’elle bénéficie qu’à une minorité, donnons le pouvoir à la rue! Le vrai pouvoir ne se cache pas derrière un simulacre politique; le pouvoir, il est économique. Les mascarades politiques ne serviront plus à rien contre nos cerveaux éveillés, nous démocratiserons l’économie au Sénégal et ailleurs! Si les citoyens sénégalais préfèrent investir leur capital social dans des infrastructures électriques, au lieu des millions perdus en pots-de-vin par la famille Wade au pouvoir, ils le feront! Démocratiser l’économie, ce n’est pas mandater un individu pour faire le travail de gouvernance à sa place; c’est donner un pouvoir d’investissement égal à tous et laisser les individus investir dans ce qui est important pour eux (agriculture, reboisement, défense nationale, infrastructure électrique et d’eau potable, développement des routes, du système d’éducation et de santé...). Rien ne peut justifier le fait de priver un humain de ce droit! Cela est vrai au Sénégal, mais l'est également en Grèce....et pourquoi pas en France ou au Québec?


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dimanche 26 juin 2011

La révolution mondiale se poursuit au Sénégal : NON aux élections cosmétiques, OUI à un État citoyen de délégués révocables!


Les Sénégalais ont démontrés à maintes reprises leur maturité politique; s’en est une fois de plus! Jeudi le 23 juin dernier, des manifestations surprises sont survenues face à l'Assemblée nationale sénégalaise. La disposition controversée qui a mis le feu aux poudres est l’intention du président Wade de réformer la constitution sénégalaise, sans consultation populaire, et ce à moins de 9 mois de la prochaine élection générale.

Cette réforme constitutionnelle controversée devait abaisser à 25 % le seuil minimum des voix nécessaires pour avoir un "ticket présidentiel", et donc permettant de nommer le président et le vice-président. Il aurait ainsi suffit d’obtenir une majorité de seulement 25% de l’électorat pour éviter un second tour, et se voir promu président de la république du Sénégal. Selon l’opposition, cette mesure devait assurer la réélection de Wade et le passage au pouvoir de son fils. Mais face à la mobilisation massive de la rue, le président sénégalais Abdoulaye Wade a renoncé, in extremis jeudi 23 juin, à cette réforme impopulaire. Toutefois, la mobilisation et les manifestations en faveur du changement démocratique perdurent!

Selon plusieurs témoins, des bâtiments publics ont été attaqués, certains pillés et plusieurs voitures des forces de l’ordre ont été incendiées. L’épicentre des violences a eu lieu dans le quartier pourtant ultrasécurisé du Plateau, en plein centre-ville, qui abrite le palais présidentiel, l’Assemblée nationale, les ministères, mais aussi les grandes banques et des missions diplomatiques, dont celle de la France. Du jamais vu sous la présidence Wade!

Cela donne évidemment un élan d’espoir au peuple de la Casamance, qui lutte depuis plusieurs décennies en faveur de l’indépendance de son territoire, au sud du Sénégal. Un peu à l’image du sud-soudan, des universitaires casamançais réclament, depuis janvier 2011, un référendum « d’autodétermination » de leur territoire. Une requête que le gouvernement Wade refuse catégoriquement. D’ailleurs, le 22 février dernier, le président controversé Abdoulaye Wade a coupé tout contact avec l’Iran sous prétexte que ce pays avait fourni des armes au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), afin de favoriser leur indépendance. Décidément, le président Wade est de plus en plus isolé sur la scène nationale et internationale. Ses jours au pouvoir sont comptés et s’effritent à grande vitesse. Mais est-ce que les Sénégalais et les Casamançais sauront s’organiser autour d’un projet démocratique et rassembleur pour l’ensemble de l’Afrique; pour l’ensemble des peuples opprimés du monde? Pour l’instant, tout laisse croire que leur maturité sociale saura à nouveau nous surprendre.
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jeudi 16 juin 2011

La ‘nouvelle’ Côte d’Ivoire de l’ONU et de la Communauté Internationale et le Burkina Faso qu’ils tentent de préserver.



Le 15 mai dernier, Alassane Ouattara, le président-pantin ivoirien de l’ONU et des corporations multinationales, a séjourné au Burkina Faso afin de souligner les liens étroits qui l’unissent à son compagnon, le dictateur Blaise Compaoré. “Le glas des hostilités entre Côte d’Ivoire et Burkina Faso” a sonné, s’est réjouit le nouveau président Alassane Ouattara. Mais ces belles paroles et voeux de paix cachent en fait une réalité bien plus morbide, car les faits ont démontrés que le pantin de l’ONU en Côte d’Ivoire utilise les mêmes pratiques que son compagnon et dictateur sanguinaire du Burkina Faso, Blaise Compaoré.

Il est généralement admis que le Burkina Faso est présentement à feu et à sang, que les révoltes estudiantines, des commerçants, des membres de la justice et des militaires secouent le pays quotidiennement. D’ailleurs, les mois d’avril et de mai ont étés marqués par des mutineries de la part des militaires un peu partout dans le pays, même dans sa capitale, Ouagadougou. Jusqu’ici, le président-dictateur avait minimisé les révoltes et avait tenté de maintenir l’appui des militaires en acquiesçant à la plupart de leurs revendications. Mais ce ne fut pas suffisant et les mutineries des militaires continuèrent dans plusieurs villes. Le 3 juin dernier, Compaoré a changé de stratégie : le camp militaire de Ouezzin Coulibaly à Bobo-Dioulasso a été mis en déroute par la garde personnelle du président. Le bilan, 7 morts chez les mutins et une vingtaine de blessés. Blaise Compaoré peut bien savourer sa victoire, on se rappellera que pas plus tôt qu’en mai dernier, ce sont plusieurs camps militaires de la garde nationale du président qui s’étaient révoltés. Que le dictateur du Burkina Faso s’attaque ouvertement à ses populations et même à ses militaires est de très mauvaise augure pour lui.

Pendant ce temps, chez les voisins ivoiriens, on prétend que tout va pour le mieux maintenant que l’ONU et la Communauté Internationale ont passés leur bulldozer et chassés Laurent Gbagbo du pouvoir. Toutefois, plusieurs rapports d’ONG, dont Amnesty International démontrent le contraire en ce qui concerne la situation pendant la prise du pouvoir d’Alassane Ouattara, puis après sa victoire. Le rapport d’Amnesty International souligne clairement “les accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité à l'encontre des Forces  républicaines, fidèles au nouveau président ivoirien, Alassane Ouattara. [...] Ils ont demandé aux hommes et aux jeunes de s'aligner et leur ont demandé de décliner leurs prénoms et noms et de présenter leurs cartes d'identité. Puis ils les ont exécutés. [...] Et pourtant, une base de l'Onuci se trouvait à 1 km à peine du lieu principal de ces tueries. Une femme a déclaré à Amnesty International: " Je suis allée voir les gens de l'Onuci pour leur dire que nos hommes et nos garçons étaient entrain de se faire massacrer et qu'il fallait intervenir et ils n'ont rien fait.” Le rapport termine en affirmant qu’“Il importe que les auteurs, les commanditaires, les responsables et les complices de ces crimes de guerre et crimes contre l'humanité soient arrêtés afin de répondre de leurs actes devant les juridictions nationales et internationales.” Mais cela voudrait dire que directement ou indirectement, le nouveau président-pantin de la Côte D’Ivoire, mis en place par l’ONU et la France, devrait être jugé aux côtés de son éternel ennemi, Laurent Gbagbo? Permettez-moi d’en douter...

Alors que des crimes continuent d'être commis quotidiennement en Côte d’Ivoire, principalement dans l'ouest du pays, ceux-ci occupent une place bien moins importante dans les médias maintenant que l’ONU a fini son ‘show’. Si autrefois la Côte d’Ivoire était considéré comme une porte d’entrée pour l’Afrique, un havre de paix aux nombreuses communautés accueillantes et cohabitant dans une relative tranquillité, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Des coupables? On pourrait blâmer le principal intéressé, Alassane Ouattara, mais ce serait comme condamner un pantin. Non, les principaux bénéficiaires et acteurs déterminants de ce conflits sont Nicholas Sarkozy, le riche investisseur Anthony Ward, sa corporation et les Dominique Ouattara et les Loic Folloroux de ce monde qui utilisent l’ONU et les instances internationales pour leurs propres bénéfices et celui de leurs “amis”. Ceux-là, Amnesty International ne s’y attaquera JAMAIS!


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jeudi 28 avril 2011

Rassemblement citoyen au Burkina Faso, le 30 avril prochain : passer de l’idée à l’acte.



Dans moins de deux jours, les Burkinabès se rassembleront en masse à Ouagadougou, suite à l’appel des 34 partis d’oppositions du Burkina Faso. L’événement qualifié de “grand meeting” par ses organisateurs ne devrait donc pas être une simple manifestation comme les autres. Si on considère également que le lendemain étant le 1er mai, fête des travailleurs normalement marquée par les manifestations, on peut espérer que le mouvement populaire perdure au-delà de cette date.

Toutefois, aucun mouvement populaire aura une force d’impact suffisante pour ébranler le régime de Blaise Compaoré s’il reste éparpillé parmi 34 partis politiques. Les Burkinabès doivent se fédérer en délégation révocable, afin d’acquérir un consensus social, une force d’impact et donc l’outil qui leur permettra de bâtir le Burkina Faso de demain. Les Burkinabès doivent être conscients que le renversement de Blaise Compaoré ne sera que le début de leur révolution. En cela, il est INDISPENSABLE d’avoir un contre-pouvoir citoyen fort et crédible, d’où l’importance de se réunir et de dialoguer en délégation révocable, cette délégation de citoyens qui remplacera l’ancien État corrompu de Blaise Compaoré et ses comparses.
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mercredi 20 avril 2011

Déclaration des Burkinabès d'Allemagne, face aux révoltes et à la crise politique au Burkina Faso

Source : Camer.Be

Ceci est une déclaration des Burkinabè de l’Allemagne relative à la situation sociopolitique nationale. Selon les signataires de cette déclaration, toutes ces manifestations ont un dénominateur commun. Lisez. Depuis plus de deux mois, le Burkina est secoué par divers manifestations plus ou moins violentes. Après les manifestations des élèves et étudiants, s’en est suivi celles des militaires en passant par celui des commerçants, sans oublier ceux des magistrats et auxiliaires de justice qui ont eu a suspendre avec juste raison l’exercice de leur fonction. A y regarder de plus près, toutes ces manifestations ont un dénominateur commun : La graine de l’impunité, ensemencée au détour de la révolution d’août 84, qui a été entre temps arrosée du sang des dignes fils du pays, Thomas Sankara et ses collaborateurs, Boukary Dabo, Oumarou Clément Ouédraogo, Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune, et aujourd’hui Justin Zongo pour ne citer que ceux-là, puisque la liste est très longue, a fini par donner ses fruits les plus pourris au pays des hommes intègres et convaincre plus d’un Burkinabè, qu’il n’existe qu’une justice de façade, à la botte d’un cercle. La fracture sociale, qui fait que moins de 20% de la population détiennent près de 75% de la richesse nationale se "bunkerisent" dans l’opulence et traite avec arrogance la majorité de la population qui tire le diable par la queue.
 
La patrimonialisation et la corruption à grande échelle font qu’au Faso, il suffit d’avoir un époux ou une épouse, un parent, etc. dans le cercle fermé pour se voir de gré à gré attribuer un marché juteux, ou d’avoir la bonne carte de parti pour être admis à un concours ou un examen quelconque etc. Même la grande muette n’échappe pas à cette injustice, car au Faso, nous avons une armée de galère, qui peine à joindre les deux bouts, et qui contraste avec celle chargée de la protection du seul président, qui ne connaît pas de fins de mois difficiles et qui bénéficie de tous les privilèges. Une dictature qui depuis presque 24 ans sévit en manipulant les élections et maintient volontairement la population dans l’ignorance absolue puisque le pays des hommes intègres est le deuxième pays au monde ayant un taux le plus élevé d’analphabètes.

Toutes ces observations sautent à l’œil de n’importe quel Burkinabè, sauf ceux du parti au pouvoir « CDP » qui, au lieu de voir dans ces manifestations le ras-le-bol des populations qui n’en peuvent plus, trouvent qu’elles sont manipulées par tel ou tel parti politique. Avec un si mauvais diagnostic, il n’est pas étonnant qu’on ne trouvera aucun remède aux maux d’un pays qu’on voudrait pourtant émergent. Aussi, fidèle à sa tradition de mépris à la souffrance des hommes intègres, le premier magistrat du pays, s’est mû dans un silence dont il a le secret, faisant fi des morts et semblant se préoccuper des dégâts matériels lors des manifestations.

Blaise Compaoré a brusquement retrouvé la parole quand les armes ont commencé à crépiter à Ouagadougou. Confirmant ainsi que sa seule préoccupation est son pouvoir, et pour le garder, il annonce la dissolution du gouvernement et le limogeage des différents chefs de l’armée pour distraire l’opinion. Le malaise est plus profond que les mesures annoncées par le président. Le mal doit être traité à sa racine et par conséquent : Nous, Burkinabè en Allemagne se joignent à l’ensemble des Burkinabè pour demander la démission de Blaise Compaoré pour avoir failli à sa mission. En outre, nous condamnons les pillages des militaires et exigeons le dédommagement des victimes de ces pillages. Les Burkinabè en Allemagne ne sauraient terminer sans présenter leurs condoléances aux familles de Justin Zongo, d´Assad Ouédraogo, de Madina Bouda, et de toutes les victimes de ces dernières manifestations.

Fait en Allemagne le 17.04.11
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mercredi 23 mars 2011

Échiquier arabe : L'Occident fait des 'coups de maîtres' et stoppe les révolutions populaires.



La contre-révolution occidentale menée par les États-Unis et la France fait rage dans le monde musulman, propageant sang, stupeur et radicalisme. C’est avec les épigraphes vénérables de ‘justice’ et de ‘liberté’ que nous entrons en guerre en ce début 2011. Jamais par contre notre élite politique a senti le besoin de préciser à qui bénéficiera cette liberté et à qui assurerons-nous la justice.

Nul besoin de vous rappeler que les présents soulèvements populaires dans le monde arabe se font à l’encontre d’anciens dictateurs, pour la plupart soutenus par les États-Unis, la France, le Canada et le bloc occidental dans son ensemble. C’est le cas de la Tunisie de Ben Ali, de l’Égypte de Moubarak, du Bahreïn, du Yémen, du Maroc, de l’Algérie, du Koweit, de la Jordanie et j’en passe... Nul besoin non plus de souligner que le monde musulman est principalement divisé en deux, entre les Chiites (Iran) et les Sunnites (Arabie Saoudite), où ces derniers se font la lutte pour le contrôle de la région et dont les Sunnites sont les principaux bénéficiaires de l’aide étrangère (Israël, États-Unis, France...).

Ces soulèvements populaires qui puisent leurs origines du soulèvement tunisien de la fin 2010 ont évidemment ébranlés nos élites. Comment peuvent-ils à la fois assurer leur emprise sur ces pays producteurs et à la fois garder leur vernis de ‘démocrate’ et de ‘justicier’? Comment cacher l’énormité du conflit d’intérêt?

Suite au soulèvement tunisien et la destitution de son président-dictateur Zine El Abidine Ben Ali, c’est le roi Abdallah d’Arabie Saoudite qui l’a accueilli. Ce même Abdallah, grand allié des États-Unis dans la région, en a rajouté avec un soutien inconditionnel à Moubarak, suite aux soulèvements d’Égypte. Cela s’ajoute à la présente mission des soldats saoudiens, au Bahreïn, contre la révolte populaire et qui réprime les manifestants par le sang. Bahreïn abrite une importante base militaire des Etats-Unis, on en déduit que ceux-ci sont prêts à tout pour assurer un gouvernement compatissant à leur égard dans cette région limitrophe avec l’Iran. Tout cela avec le support tacite et passif du Canada, de la France et des puissances mondiales.
      
Évidemment, ce support n’a pas resté tacite face à une Libye ‘sociale-démocrate’ qui refuse l’ingérence étrangère, même si celle-ci est principalement composée de Sunnites. Il fallait donc supporter financièrement et militairement la révolte populaire en Libye, alors qu’on refusait d’agir pour condamner sa répression dans les autres pays alliés. Toutefois, ce support des puissances occidentales à la révolte populaire libyenne a eu un contre-effet de renforcer le camp pro-Kadhafi. Si auparavant on assistait à des désistements civiles, de fonctionnaires et de militaires libyen, l’ingérence occidentale a fait que tous ont serrés les liens contre les ‘envahisseurs’ Islamistes de Benghazi, qui ne se gênent même pas pour arborer le drapeau du roi-dictateur Idris d’avant 1969, qui était en fait un valet à la solde des puissances occidentales. Alors que l’intervention militaire en Libye supportée par la France, le Canada et les États-Unis a déjà fait plusieurs victimes civiles, on nous rappel sans cesse notre « responsabilité de protéger » ces populations du despote Kadhafi. Cela rappelle étrangement la « responsabilité de civiliser » que les puissances occidentales employaient pour justifier l’invasion de l’Afrique et d’Amérique du Sud et la mise à l’esclavage de ses populations respectives.

Les luttes entre Sunnites et Chiites ne sont ici qu’un paravent dont les puissances occidentales profitent pour faire main-mise sur les ressources naturelles et les populations locales. Évidemment, les puissances économiques voudraient pouvoir profiter d’un monde arabe totalement complaisant à leur égard. Toutefois, le dernier siècle a démontré que cela se faisait à l’encontre des peuples locaux, qu’ils soit sunnites ou chiites. D’où l’importance que les populations musulmanes participent à l’édification d’un appareil citoyen panarabe, incluant autant les sunnites, les chiites et autres minorités afin de protéger leurs intérêts face aux puissances économiques et aux États corrompus. Pourquoi ne pas réincarner le parti Baas sous forme de délégation citoyenne révocable, qui pourrait s’étendre à l’ensemble de l’Afrique et des pays dominés pour libérer l’oppression capitaliste?


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lundi 7 mars 2011

Réplique au texte "Ça suffit les manifestations qui ne dérangent pas" du blog 'Chercher des poux?'



Je fais une contribution au texte 'Ça suffit les manifestations qui ne dérangent pas' du blog 'Chercher des poux?'. Originellement, il s'agit d'un texte de La Pointe Libertaire, portant sur l'impacte des manifestations et dont l'appel populaire pourrait se résumer par cet extrait :

Il nous faut contourner le piège du rendez-vous unique et du parcours prévisible. Une idée serait de prendre comme points de départ de nos rassemblements plusieurs lieux d'une même zone. 

Je suis entièrement en accord avec celui qui se nomme "l’agitateur", et qui a partagé sa contribution sur le blog 'Chercher des poux?'. Même si la manifestation est ‘décentralisée’, cela n’exclu pas le fait qu’il s’agit également d’ “ une fausse contestation” et si cela s’avère, cette tactique aura comme effet d'accentuer encore plus le “sentiment d’impuissance” dont vous faites mention.

Ce n’est pas nécessairement le “piège du rendez-vous unique et du parcours prévisible” qu’il faut éviter, c’est plutôt le fait de tous retourner chez nous ‘bredouille’ après avoir écouté et lu les différents discours de ‘nos’ représentants syndicaux et politiques.

Toutefois, je retiens quelque chose d’important dans ce texte : “chaque groupe ou rassemblement de groupes est libre d'y entreprendre l'action qui lui est propre, qui lui correspond.”. Je pense que tout est là! Il faut une certaine ‘organisation’, matérielle, mais sans aucune centralisation.

VOICI CE QUE JE VOUS PROPOSE :
Au lieu d’écouter 10 chefs syndicaux venir tour à tour partager leur élocution qui se résumera sans doute en quelques mots, il suffit d’avoir UN SEUL d’entre nous qui prenne la parole pour demander que “les 15 000 manifestants” se regroupent LIBREMENT, par 25, et qu’ils élisent un représentant (délégué) qui sera EN TOUT TEMPS révocable. Nous aurions ainsi 15 000 individus, représentés par 600 délégués. Ensuite, ces 600 délégués révocables devront à leur tour se regrouper librement par 25, puis élire leur ‘super-délégué’. Ainsi, nous aurions la totalité des 15 000 manifestants, qui seraient représentés par 24 ‘super-délégués’ À TOUT MOMENT révocables. Même si convaincre, débattre et regrouper de cette façon les manifestants prenait TOUTE la journée du 12 mars, ce serait déjà là un très grand avancement! Au moins, PERSONNE ne reviendrait chez lui ‘bredouille’.

De cette façon, chaque cellule citoyenne de 25 individu, à la base, peut élaborer sa propre théorie, stratégie et ses propres liens d’affinité avec les autres cellules. Dans l’éventualité qu’on regrouperais ainsi tous les 7 500 000 québécois, nous aurions une organisation citoyenne totalement démocratique, et ce, en seulement 4 paliers de ‘gouvernance’ et 19 ‘délégués-nationaux’ en tout temps révocables.

J’approuve totalement Bakouchaïev, “la critique à elle seule ne fera pas tomber le système. Va falloir se mobiliser un jour....”et Pwel qui rajoute qu’il est important de “montrer un rapport de force matériel”. Je pense que la solution est simple et accessible, qu’est-ce que vous en pensez?


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mardi 22 février 2011

Échanges sur les causes des révoltes en Afrique et aux États-Unis.

Ce billet est la publication intégrale (jusqu'à ce jour) d'un débat FaceBook concernant les réelles causes des révoltes en Tunisie, en Égypte et aux États-Unis. Il fait suite à la publication controversée de notre texte "Les États-Unis suivent l’exemple de l’Égypte : Siège populaire du capitole du Wisconsin pour protester contre les mesures d’austérité". Vous êtes invités à y contribuer.  ;0)


  • Alain Dupuis Il va y avoir des brainwasher libertarien qui vont trouver ça paradisiaque... pour eux.



  • Marc Saindon Les gens du Wisconsin sont des suppôts de Satan... Glenn Beck le dit.



  • Révolution Citoyenne lol

    @Alain : Mais même l'application du programme libertarien mènera à une guerre civile et donc une révolution.



  • David Caron
    Bon, encore le méchant système capitaliste qui vient nous faire du mal! :(

    1- Les travailleurs du secteur public du Wisconsin contribuent à la hauteur de 1% pour leur pension, ça veut dire que les payeurs de taxes en paient 99%. Le gouverneu...r veut que les employés paient 5,8% ( Ouhhhh! le méchant!).

    2- Un professeur du Wisconsin gagne 78 000$ par année (180 jours de travail).

    3- Les employés du secteur public paient 6% de leur assurance santé, le gouverneur veut le mettre à 12%, encore en deçà de la moyenne nationale.

    4- On oublie de mentionner la contre-manifestation au capitole du Wisconsin. C'est loin d'être tout les Wisconsinois (?) qui appuient les syndicats. N'oubliez pas que le gouverneur vient seulement d'être élu, les gens l'ont élus pour ça. Il fait seulement ce pourquoi les gens l'ont élu pour!

    5- Au final, si le gouvernement ne touche pas au acquis, on va juste en sacrer une coupe de travailleurs dehors, gros progrès!

    C'est aussi bien drôle de voir que les anti-capitalistes reprennent à leur compte les révoltes dans les pays du Maghreb. Je tiens à préciser que la révolte à débuter en Tunisie après qu'un marchand de fruit se soit fait tabasser par la police parce qu'il avait pas les permis nécessaire. Il s'est immolé pour protester contre le fait que le gouvernement l'empêchait d'avoir son propre commerce. Les gens se révoltent en grande partie contre la coercition gouvernemental pas contre le système économique...


  • Dominic Lachance Combo breaker!



  • Jason Keays Le système économique et le gouvernement sont la même chose guys. Le gouvernement est l'entité qui régule le système économique. Les dictateurs comme Moubarak avait la job de bras des États-Unis.


  • Révolution Citoyenne
    ‎@David : Je n’ai jamais dit que le capitalisme était “méchant” en soit. Il a joué un rôle éminemment révolutionnaire pendant au moins 250 ans! Mai s il est vrai qu’aujourd’hui, il est périmé, et qu’il n’arrive plus à répartir convenablemen...t la richesse, les responsabilités et le travail et qu’en se développant, il accentue les déséquilibres sociaux.

    Mon intention n’était pas de juger si les revendications du secteur publique du Wisconsin étaient bonne ou mauvaise. Je voulais surtout souligner la polarisation de l’opinion publique aux États-Unis. En cela, votre contribution est appréciée. De toute façon, on en trouvera toujours des plus misérables que nous pour justifier une baisse de la qualité de vie. Selon cette logique, si on trouve des travailleurs encore plus lamentables que ceux du Wisconsin, on pourrait les citer en exemple pour justifier encore d’avantage de réductions salariales, non? Ce que nous dénonçons, c’est d’avantage le fait que ce soit toujours les mêmes individus (en tant que classes et strates) qui paient, alors que ceux qui s’accaparent de la richesse des peuples ne sont que très rarement importunés.

    Vous dites “les gens l'ont élus pour ça”. Probablement de la même façon dont nous avons élu Jean Charest pour :
    -Réduire les impôts et taxes
    -Réinvestir massivement dans le réseau publique (éducation, santé, personnes âgés et handicapés, etc.)
    -Réduire la taille de l’État notamment par les PPP et la baisse de la bureaucratie

    Sauf que...il n’a réduit les taxes et imports que pour les classes favorisées, il n’a pratiquement pas investi dans le réseau publique tout comme il n’a pas réduit la bureaucratie et les PPP n’étaient finalement qu’une stratégie afin de rendre ‘socialement acceptable’ la collusion et la corruption. Mais comme vous dites, on l’a élu pour ça! Ce que je veux dire, c’est que puisque nous vivons PAS en démocratie, mais en dictature périodique, n’importe qui peut nous dire ce qu’il veut pendant une élection et l’interpréter comme bon lui semble une fois qu’il est élu.


     


  • Révolution Citoyenne
    Maintenant cela étant dit, si vous êtes incapable de voir que les révoltes du Maghreb (ET D’AILLEURS) ne sont pas le fruit des déséquilibres engendrés par le capitalisme, c’est simplement que vous refusez de le voir.

    -À prime à bord, l’Isla...m est anti-capitaliste, ses valeurs centrales sont le partage, le respect et la simplicité volontaire par une lutte à la sur-consommation. C’est même écrit dans le Coran! À l’inverse, le judaïsme vénère la richesse et le pouvoir financier. N’est-ce pas justement eux qui ont créés les premières banques? Le christianisme, lui, est un dérivé du judaïsme et valorise tout autant la richesse financière, la précarité sur Terre pour se garantir le paradis par la suite. Je ne dit pas que ce qui se passe en Tunisie se limite à une lutte de religion, mais certainement une lutte de points de vue, de fondements idéologiques.

    Vous dites “la révolte à débuter en Tunisie après qu'un marchand de fruit se soit fait tabasser”. Cela est vrai. Mais si vous refusez de voir plus loin, je ne suis pas surpris de constater que vous soyez perdu. Le marchand de fruit, justement, pourquoi ne s’est-il pas révolté il y a 30 ans? Pourtant, l’État avait plutôt la même forme à cette époque. Pourquoi avoir attendu tout ce temps et pourquoi s’immoler pour un chariot de fruits? Parce que ce marchand venait d’une famille très pauvre, parce qu’il était diplômé, mais incapable de trouver un meilleur emploi, et surtout parce que ce chariot de fruit était tout ce qui lui restait comme richesse sociale. Pensez-vous qu’il se serait immolé si lui ou ses parents avaient étés riches? Probablement pas puisque sa condition n’aurait pas été aussi précaire. Il aurait probablement acheté un autre chariot de fruits et aurait essayer d’oublier toute cette affaire. Vous savez, des canadiens ont également étés maltraités par la police canadienne lors du dernier G-20. Pourtant, malgré l’énormité de la “coercition gouvernemental” canadienne et les arrestations arbitraires comme jamais dans l’Histoire canadienne, il n’y a pas eu de mouvement de révolte comme en Tunisie. Peut-être que quelqu’un aurait dû s’immoler ou quoi?

    La révolte populaire a été rendue possible parce qu’il subsistait les conditions économiques, spirituelles et sociales favorables à son éclatement. Vous dites que cela est dû à cause de la “coercition gouvernemental”, il faudrait d’avantage parler de coercition économique. Vous ne semblez pas réaliser que cette coercition pourrait également venir de la bourgeoisie, et que ses répercussions serait très semblables. Il parait que la famille Ben Ali possédait +/- 50% des parts de pratiquement toutes les entreprises rentables de Tunisie. Vous ne trouvez pas que cette structure économique est très semblable aux trust, aux franchises et aux sociétés par action? La réalité, c’est que la coercition pourrait venir de n’importe quelle appareil social dominant, le résultat serait le même. N’y a t’il pas justement des gens qui protestent contre la puissance des syndicats? En Tunisie, l’État n’est qu’un voile et n’a servi qu’à accélérer la concentration du pouvoir économique national. Pourquoi pensez-vous que Ben Ali était copin-copin avec ses amis européens et américains?
    -Parce qu’il s’est emparé de l’économie de son pays par le jeu de la compétition capitaliste. Okay, il est vrai qu’il a usé de certains privilèges, qu’il était au courant d’information qu’il forçait les entreprises à l’accepter comme ‘actionnaire’, mais la même situation aurait pu prévaloir pour un bourgeois ordinaire...
    -MAIS SURTOUT parce qu’il permettait à la bourgeoisie des pays dominants d’avoir de la main-d’oeuvre qualifiée à moins de 100$ par mois.

    En d’autres mots, il sert les intérêts capitalistes, et donc on le laisse faire. L’Amérique, l’Europe et la Chine ont besoins de ressources naturelles et de main-d’oeuvre à bon marché, l’asservissement des peuples est nécessaire pour maintenir LEUR système de domination planétaire. Sans cela, c’est tout le système capitaliste qui tombera.

    Chaque baisse de salaire ou de qualité de vie des travailleurs en Afrique sert de prétexte pour baisser les conditions de vie des travailleurs occidentaux. Vous devez réaliser que le capitalisme force les terriens à entrer en compétition entre-eux pour s’approprier les miettes dont la bourgeoisie veut bien leur laisser. L’Histoire nous a démontré que dans un système où le capitalisme serait réellement libre, RIEN n’empêcherait les entreprises de rémunérer ses travailleurs le plus bas possible. Surtout en contexte d’extrême chômage et de population inactive comme on vit présentement. Ais-je besoins de vous rappeler que dans votre système merveilleux, l’humain est une marchandise comme les autres qu’on échange sur le “marché du travail” et qu’on essaye d’avoir le plus de qualité au moindre coût? On lui donnera le stricte minimum pour qu’il puisse “s’entretenir” et s’assurer qu’il sera encore là le lendemain.

    C’est contre cela que se bat les Tunisiens, c’est contre cette perte de contrôle de l’économie et de leur échanges avec les autres que se bat les étatsuniens du Wisconsin et d’ailleurs. Je ne dis pas que tous les individus arrivent à cette conclusion, je ne prétends même pas que ce soit la majorité. Mais si vous observez de plus près, vous verrez “qu’à gauche comme à droite” de l’échiquier politique, ce qu’on réclame, c’est d’être maître de son travail et de permettre une libre émancipation économique et sociale. Toutes les luttes sociales convergent vers ces mêmes revendications. Et cela, ni la droite capitaliste, ni la gauche étatique ne pourra nous l’offrir.




  • Dominique Marceau ‎"Finish him move" pour aller dans le sens de Dominic ;0)



  • Révolution Citoyenne Exactement! Jason touche un point important, merci!
    À toute les périodes de l'Histoire, l'État n'a été que l'appareil répressif pour maintenir la classe dominante au pouvoir.



  • Jason Keays
    on dit le comité de gestion,,,ou l'arbitre qui gère les chicanes entre les classes capitalistes concurrente.

    C'est comme ca que les Égyptiens ont réussi a se débrasser de Moubarak. En faisant des grèves et de gigantesques manifestations, la... classe patronnal a vu ses investissements étrangers diminuer et leur indice boursier chûter. Il devait donc se distancer de Moubarak. Ils ont donc changé le dictateur, mais le régime na nullement changé.

    L'Appareil réppréssif égyptien est le deuxième plus grand bénéficiaire de l'aide Américaine après Israël.

     


  • Révolution Citoyenne
    Aucun régime ne changera réellement tant qu'une réelle instance politique citoyenne ne sera constituée pour remplacer le système précédent (ou plutôt actuel). Seul les délégations RÉVOCABLES hérités de la Commune de Paris de 1871 peuvent se...rvir d'alternative selon moi. Il suffit d'actualiser le principe, et c'est exactement ce que nous faisons. Notre mouvement se nomme libéral-égalitariste, si cela vous intéresse. ;0)

Vous pouvez ICI consulter l'échange intégral sur FaceBook


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dimanche 20 février 2011

Les États-Unis suivent l’exemple de l’Égypte : Siège populaire du capitole du Wisconsin pour protester contre les mesures d’austérité.



Le 15 février dernier, le Capitole du Wisconsin, à Madison, a été envahi par une foule d’environ 100 000 protestataires venus scander leur désapprobation face aux mesures financières proposées par leur gouverneur. En effet, le gouverneur républicain Scott Walker, nouvellement élu depuis 7 semaines, propose aux travailleurs de réduire leurs pensions, augmenter les frais de l'assurance-maladie et l’âge de la retraite, tout en limogeant les syndicats. Par exemple, on veut réduire les droits de négociation collective pour les employés du secteur public pour qu’ils ne puissent plus négocier au sujet des prestations, des pensions ou autre avantage social, mais seulement au sujet des salaires. Le gouverneur Walker insiste sur le fait que ces ‘concessions’ des travailleurs sont indispensables pour combler un manque de 3,6 milliards de dollars dans le budget du Wisconsin. Pourtant, il n’y a rien dans les mesures financières rendues publiques par Scott Walker qui pourrait limiter les ‘bonus’ aux dirigeants d’entreprises, les profits faramineux ou même encourager une  hausse des salaires des ouvriers.

Ce sont ces mesures économiques partisanes et inégales que les citoyens du Wisconsin sont venus dénoncer au capitole de Madison. Tout comme leurs frères Tunisiens, de plus en plus d’étatsuniens s’insurgent pour dénoncer les inégalités sociales qui s’accentues aux États-Unis et dans le monde. Notre lutte est analogue et les solutions qui s’offrent à nous sont tout aussi similaires : soit vous défendez les pseudo-valeurs de ‘liberté économique’ défendues par la classe capitaliste, ou bien on joint la lutte des sociaux-démocrates et des syndicalistes qui réclament plus d’équité par des mesures arbitraires. Mais les gens d’expérience savent, par la théorie ou par l’intuition, que ces deux voies sont vouées à l’échec et mèneront à l’appauvrissement et l’endoctrinement des populations. Par asphyxie économique de la bourgeoisie proposée par la droite, ou par le chantage des subventions et les cotisations syndicales proposées par la gauche. Nous l’avons constaté avec l’expérience d’Electrolux au Québec, qui a préféré déménager au Tennessee, alléché par les subventions de l’État. À première vue, cela peut sembler favorable pour les travailleurs étasuniens, mais ce sont quand même les contribuables du Tennessee qui ont payé ces 132$ millions pour attirer Electrolux. De plus, comme nous l’avons souligné dans notre texte “Fermeture d’Electrolux à l’Assomption: Est-ce que les Québécois ont besoins de plus d’exemples pour voir que ça pu d'allure?”, le gouverneur du Tennessee a promis à Electrolux une main-doeuvre industrielle rémunérée aussi bas que 14,60$ de l'heure, sans protection syndicale.

Les citoyens du Québec, des États-Unis et d’ailleurs doivent savoir qu’il existe une troisième voie. Non pas celle de l’État répressif et omniprésent, ni celle de la bourgeoisie et de son exploitation capitaliste, mais la voie du pouvoir citoyen, de l’individu. Tout au long de l’Histoire, les marxistes ont lutés pour que le travail social revienne à la société, à chaque individus. Il y a eu des faux-pas, il faut l’admettre, mais la revendication centrale de notre lutte doit toujours être que le fruit du travail social, le profit, revienne à l’individu, non pas à une organisation. Pour ne pas commettre les erreurs du passé, il est essentiel de faire cette distinction : la richesse sociale n’appartient ni à la bourgeoisie, ni à l’État, mais identiquement à chaque individu. Telle est la seule réconciliation possible entre les idéaux de la gauche et de la droite politique qui mèneront inévitablement à une révolution mondiale et à un surpassement du capitalisme. Sans cela, les antagonismes de classes, dont les soulèvements en Tunisie, au Wisconsin, en Islande ou en Chine ne sont qu’une révélation, ne cesseront jamais de s’amplifier.


Suivez et participez aux échanges et aux questionnements qu'ont suscité ce texte.
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vendredi 11 février 2011

Égypte : Moubarak et sa famille ont quittés Le Caire - Il faut transformer la révolte en révolution.



Après avoir délégué ses pouvoirs à son vice-président, nous apprenions aujourd'hui que Hosni Moubarak et sa famille avaient prit la fuite en hélicoptère vers les installations du Red Sea Resort à Sharm El Sheikh. Il faut souligner que la contestation de la rue n'a pas diminuée et s’est même amplifiée suite aux manoeuvres d'intimidations promulguées par Moubarak, lors de son discours public du 10 février 2010. Suite à cet entretient publique, qui confirmait que Moubarak s'accrochait au pouvoir, des manifestants ont prit le contrôle de bâtiments publics, à Suez, plus de 3000 manifestants ont entourés le palais présidentiel et des témoins ont même affirmés avoir aperçu au moins "trois soldats abandonner leurs armes et uniformes pour se joindre aux manifestants au Caire". Cela est probablement dû à la persévérance et au courage des foules égyptiennes qui scandent depuis des jours, face aux militaires, des slogans comme "Armée, il faut faire un choix, le régime ou le peuple!". Ainsi, solidaires de nos frères révolutionnaires, nous réitérons notre appel aux militaires patriotes de Tunisie et d’Égypte : Il FAUT briser l’armée en deux, rejoignez vos compatriotes révolutionnaires!


Pour assurer le maintien du pouvoir populaire, il est indispensable de continuer l’organisation des forces citoyennes. Les comités d’autodéfenses de quartiers, formées par des citoyens armés de bâtons de golf et autres objets divers pour protéger les quartiers, est le début de l’édification du pouvoir populaire. Toutefois, si elles veulent se maintenir, ces organisations doivent se munir d’une théorie politique et économique, mais également organisationnelle solide. En cela, nous avons déjà proposé, dans un texte précédent intitulé "Comment renverser le pouvoir des corporations, des multinationales et des gouvernements corrompus?", la formation de comités d’actions de délégués révocables, inspiré par les révolutions précédentes de l’Histoire. Ainsi, en regroupant le plus de citoyens possibles en groupes de 25, ont fait élire pour chaque groupe, un délégué RÉVOCABLE à tout moment. Ensuite, lorsque 25 délégués se rencontreront, ils pourront élire à leur  tour un ‘super-délégué’, et ainsi de suite. De cette façon, si les 85 millions d’Égyptiens se regroupaient démocratiquement en groupes de 25 individus, ils pourraient former un gouvernement populaire, démocratique et représentatif de TOUS les Égyptiens en seulement 5 paliers de gouvernance. Un tel système est mille fois plus démocratique et représentatif que n’importe quel système parlementaire, aussi proportionnel soit-il. Par exemple, il permet à n’importe quel Égyptien de soumettre un projet social et d’en débattre en toute liberté dans son groupe de 25 individus. Si sa proposition est suffisamment intéressante, elle pourra facilement gravir les 4 autres paliers politiques. Puisque chaque délégué est à tout moment révocable, même s'il n'y a plus d'élections générales au sens propre, l'appareil politique reste entièrement sous l'emprise des citoyens, qui sont libres de révoquer leurs délégués à tout moment.


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jeudi 3 février 2011

Révolution Citoyenne en Égypte et Tunisie : Il faut exporter la révolution en Afrique et vers l'Asie.


L'élite mondiale a de quoi frémir devant les révoltes Nord-Africaine. Cet élite qui sait pertinemment bien que la crise économique mondiale est loin d'être terminée, et que les événements de 2008 en étaient qu’une pointe d'iceberg. Le plus tôt possible, et avant que la deuxième vague de la crise économique nous frappe, nous devons former des noyaux solides d'individus 'révolutionnairement instruits', il faut ouvrir le plus de fronts de contestation possibles sur la planète, il faut répandre la révolution Tunisienne! Selon le Laboratoire Européen d'Anticipation Politique (LEAP), dont les prédictions sont normalement très près de la réalité, le retour de la crise économique se fera sentir avant le mois de mai de cette année. Après cela, le mouvement révolutionnaire mondiale sera probablement d'avantage en mode réaction car les événements iront très vite. D'où l'importance de former des noyaux solides de citoyens conscients de ce qui ce passe.

Alors que les Égyptiens subissent la tentative de contre-révolution fomentée par les forces spéciales égyptiennes, en Tunisie, berceau de la révolte Nord-Africaine, les luttes de classes se polarisent. Même les chefs d'État Jordaniens et Yéménites sentent déjà la contestation monter et se voient forcer d’initier des réformes d’urgence pour limiter la contestation. Le prince Moulay Hicham du Maroc, conscient de la situation mondiale, a déclaré hier «que le Maroc n’est pas encore atteint mais que tous les systèmes autoritaires seront affectés par la vague de protestation». Il s'interroge également à savoir si la contestation sera d'abord sociale ou bien aussi politique tant il y a de la division au sein-même de l'élite politique du pays.

À l'instar des révoltes en Afrique du Sud, les mouvements de contestations doivent se répandre sur toute l'Afrique pour imposer une prise en main de leur économie. Les révoltes populaires doivent se concentrer sur la lutte contre le capitalisme qui les affligent tous, tel sera l'adage de l'unité des peuples. La contestation doit s'exporter aux quatre coins de l'Afrique, mais également vers l'Asie. Les Africains et les Égyptiens en première ligne, doivent exiger la destruction du mur qui les séparent de la bande de Gaza. Le peuple Palestinien a vécu trop longtemps clôturé, ce seront les masses citoyennes qui mettront fin au conflit entre Israël et les peuples musulmans. La révolution pourra ainsi poursuivre son chemin vers l'Asie, où le bassin de population le plus imposant sur la planète pourra enfin exiger la fin du système économique qui les affligent et qui les contraints à des métiers et des heures de travail qu'on ne voudrait pas ici. Tout cela pour un salaire de moins de 100$ par mois. TOUS les peuples ont intérêts à soutenir les révoltes populaires d'Afrique et d'ailleurs, nous DEVONS afficher notre unité!
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mercredi 2 février 2011

Égypte : Les militaires patriotes doivent prendre position et s'opposer aux fascistes. Cassez l'armée en deux!


Alors que les Égyptiens sont en train de subir la contre-révolution menée par les fascistes, partisans de l’ancien régime, l’armée égyptienne reste passive. Elle voudrait ainsi, supposément, maintenir sa position historiquement neutre. Par contre, sa passivité est complice de ceux qui commettent les crimes!

Selon toute vraisemblance, ce serait des policiers égyptiens, déguisés en civils, qui auraient attaqué la foule de la place Tharir et qui auraient déclenché les hostilités. La même stratégie est utilisée partout sur la planète. Ils appellent cela des “agents provocateurs”. Ais-je besoins de vous rappeler le sommet de Montébello en 2007, où des policiers déguisés et armés de pierres incitaient les manifestants au grabuge et à la violence?

En Égypte, comme en Tunisie, les militaires patriotes doivent choisir le camp de la désobéissance et joindre le mouvement de révolte anti-Moubarak. Les militaires patriotes égyptiens doivent protéger les citoyens égyptiens! Parallèlement, les Français, dont le gouvernement est un proche collaborateur de Moubarak et Ben Ali, doivent se mobiliser massivement pour afficher leur support aux révoltes du Maghreb et d’Afrique. Après DÉGAGE Ben Ali, DÉGAGE Moubarak, c’est DÉGAGE Sarkozy et DÉGAGE Harper! Ce n’est pas une simple lutte contre Moubarak, mais contre l’organisation mondiale de l’économie. Les peuples du monde doivent dénoncer le double jeu de leurs gouvernements respectifs, et s’unir pour IMPOSER la paix entre les peuples. En cela, il faut combattre les déséquilibres économiques et le capitalisme en général, car lui seul est responsable de tous les conflits. Imposer l’égalité économique, c’est imposer la paix.
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vendredi 28 janvier 2011

Égypte : Répression, censure et contrôle de l'information. Lorsque Internet devient le point de pivot des révolutions populaires.


Les élites du monde tremblent face aux présents soulèvements et aux désastres économiques modernes et à venir. Conscients qu’une sédition mondiale massive est possible, ils tentent par tous les moyens de préserver leur bon commerce et le “business as usual”. Pourtant, ils savent pertinemment bien que le système économique qui les ont portés au pouvoir est sur le point de s'écrouler.               

Malgré la forte répression et leur stricte interdiction, des affrontements ont éclatés en Egypte pour le troisième jour consécutif. Déjà plus de 1000 individus ont étés mis sous arrêt par le régime. D’après des témoins, des policiers, certains en civil, interceptent des manifestants et les entraînent dans des camionnettes non immatriculées.

Nos gouvernements occidentaux observent de loin les remous et offrent aux gouvernements autoritaires leurs conseils éphémères tel que "Paris [qui appel] l’Egypte à respecter la liberté d’expression" ou la Syrie qui dit désirer voir «la raison prévaloir» ou encore le Canada qui demande de faire "preuve de retenue". Bien entendu, aucun de nos chefs d’États ne semble envisager utiliser les mêmes moyens persuasifs employés contre Gbagbo ou Julian Assange!

Afin de limiter la mobilisation et la conscientisation des citoyens égyptiens, le gouvernement Moubarak a décidé de 'débrancher' Internet et les réseaux de téléphonie mobile. Conséquemment, si nous avions précédemment une 20aine de visites par jours d'internautes égyptiens, ce nombre est tombé à zéro depuis les derniers 24 heures. Présentement, seul les téléphones satellites fonctionnent encore en Égypte. Pourtant, certains sites restent accessibles, dont le site de la Bourse égyptienne. En dépit de la contestation et malgré la censure et le contrôle de l'information, LEURS affaires doivent évidemment continuer...


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jeudi 27 janvier 2011

Révolutions Citoyennes Généralisées : Charest, Sarkozy, même idéologies que les criminels Moubarak et Ben Ali.



Une même tangente uni les bandits Moubarak d’Égypte et Ben Ali de Tunisie : la spoliation du bien collectif au bénéfice des proches du régime et de leurs familles. Ben Ali et Moubarak se sont fait ennemis du peuple principalement par la privatisation des biens publiques, leur rachat par des proches, et la concurrence déloyale de leurs entreprises, favorisées par l'État et des groupes mafieux.

N’est-ce pas le même scénario dont les Jean Charest et Nicolas Sarkozy son tant adeptes? Au Québec, les manigances des gouvernements et des fonctionnaires, avec les syndicats et l’industrie de la construction sont flagrantes. Leurs liens avec la mafia et le crime organisé sont accablants. De plus, la consanguinité de l’État avec plusieurs secteurs industriels (gaz de schistes, éolien, etc.) sont de plus en plus mis à jour. Même les députés et les ministres ne se gênent pas pour quitter leurs fonctions avant la fin de leur mandat pour rejoindre le secteur de l’industrie qu’ils défendaient sous serment de l’État. Lorsque les élites politiques n’hésitent plus à utiliser les trésors publiques pour se financer des avocats dans des causes ridicules qui vont à l’encontre de la population, ça n’a vraiment pu de sens!

La collusion, c’est une tendance généralisée : de l’Afrique, au Moyen-Orient, en passant par l’Europe et les Amériques, en incluant bien entendu le capitalisme-d’État asiatique. C'est l'essence-même du capitalisme, qui concentre les responsabilités et le pouvoir, qui encourage la collusion. Nous avions souligné les mécanismes de monopolisation utilisés par le système économique dans le texte “Pourquoi combattre le capitalisme : Ce que les libertariens et la droite refusent d'admettre”. Maintenant, il faut se rendre à l’évidence, le 20e siècle fut marqué par le fascisme et l’impérialisme économique, ils sont maintenant planétaires. Le fascisme, c’est justement la fusion entre les intérêts de l’État, de la bourgeoisie nationale et des corporations. Le constat est exactement le même au Québec, aux États-Unis, en France, en Tunisie ou en Égypte. Si on comprend que nos taxes et impôts ne servent plus à offrir des services, mais à enrichir et assurer la prédominance des entreprises et des amis de l’élite sur notre territoire, on devient aisément solidaire des luttes qui se déroulent présentement dans le nord de l’Afrique.

La communauté internationale, principalement les États-Unis, l'Union européenne et l'ONU, ont appelés le gouvernement égyptien à “écouter les demandes du peuple”. J’ai bien hâte de voir jusqu’à quand ils tiendront cette position. Car si les Nord-Africains sont aussi perspicaces que nous le pensons, ils ne se contenteront pas d’un État social-démocrate corrompu à l’os comme celui de la France, du Québec, des États-Unis, de la Russie et de tous ceux qui ont accédé à cette forme d’organisation politique et économique. CELA N’EST PAS LA SOLUTION, depuis 2008, cela a été démontré amplement.

Les trois prochains mois seront marqués par le retour de la crise économique, ce qui ouvrira un momentum révolutionnaire mondial pour la période 2011-2014. Il n’est pas difficile d’imaginer un embrasement généralisé des peuples, vu la situation mondiale actuelle et malgré le fait que nous soyons supposément en “reprise” économique. Les “émeutes de la faim”, séditions et grèves générales qui avaient accompagnés l’année 2008 et la hausse des produits de base n’étaient probablement qu’un léger soubresaut, la lutte reste à venir. Au Québec, en France et ailleurs, nos politiciens voyous et complices veulent faire payer le prix aux citoyens! Faudrait surtout pas déstabiliser LEUR jeu de compétition sur l’échiquier capitaliste mondiale. La Chine nous a déjà distancé, on prévoit des années de vache maigre. Les accepterez-vous sans broncher?


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dimanche 23 janvier 2011

Fermeture d’Electrolux à l’Assomption: Est-ce que les Québécois ont besoins de plus d’exemples pour voir que ça pu d'allure?


Vous n’êtes pas écœurés d'avoir l'impression de travailler toujours plus pour en avoir moins, d'avoir l'impression de faire vivre le monde entier, de l’entretenir? Écœurés d'avoir toujours l'impression qu'on nous mène en bateau quand on change de discours de semaine en semaines. Des politiciens, qui se bercent au gré des enveloppes brunes aux scientifiques, qui se réfutent au gré des subventions, ça pu le trafic d’influence à plein nez! J'avais le goût d'exprimer ma rage face à la prostitution socialement aberrante du système économique actuel. À quand le temps où il va falloir accepter des salaires de sweatshop pour garder nos emplois? À quand la majorité de nos taxes et impôts seront remis à de milliardaires multinationales en gage de pizzo mafieux pour maintenir notre protectorat économique?

On sait tous que l'usine d'Electrolux de l'Assomption était rentable. Deux mois avant l'annonce de sa fermeture, Electrolux prétendait vouloir investir de 20 à 30 M$ dans l’agrandissement de ses installations. Il ne faut pas chercher loin les motifs de cette fermeture prématurée. Le lendemain de l'annonce de l'abolition de 1300 emplois, les hauts dirigeants de la multinationale suédoise se retrouvaient déjà sur une tribune d’honneur, à Memphis, au Tennessee, où on voulait leur offrir sur un plateau d'or et d'argent 135$ millions pour reconstruire une nouvelle usine à neuf aux États-Unis. Tout cela, bien sûr, avec garantie de trouver de la main d'oeuvre acceptant un salaire de 14,60 $ de l’heure, contre 18,60 $ à l’usine de L’Assomption au Québec.

Dave Chartrand, un syndicaliste prétend que "le temps presse de trouver des moyens imaginatifs pour retenir nos entreprises". Qu'est-ce que ça veut dire? Accepter des baisses de salaire? Accepter des hausses de taxes ou d'impôts pour allécher les entreprises avec des subventions? C'est ça le syndicalisme moderne? La vérité c'est que les syndicats sont TOTALEMENT impuissants face à la prostitution mondiale de l'économie. Pourtant, l'ALENA existe pour assurer le libre-échange juste et équitable. Le chapitre 11 de l'ALENA suggère même qu'une entreprise peut poursuivre un gouvernement si celui-ci l'empêche de faire des profits. Bien entendu, il n'existe pas de telle loi qui permettrait aux travailleurs d'Electrolux de poursuivre le gouvernement du Tennessee pour avoir incité Electrolux au maraudage social du peuple québécois!

La vérité, c'est que le capitalisme moderne est passéiste, périmé. Il n'arrive plus à développer des emplois enrichissants socialement et épanouissants individuellement. Même les États-Unis doivent exiger le libéralisme aux autres pays et maintenir leur protectionnisme économique pour assurer le fonctionnement de leur économie. C'est encore l'éternel deux poids, deux mesures qui favorise toujours les mêmes! Il ne faut pas blâmer les travailleurs du Tennessee, ils sont aussi victimes que nous dans ce jeu. Incessamment, ils succomberont face aux salaires asiatiques et africains. Cessons de participer à cette prostitution sociale qui entraîne inévitablement une concentration de la richesse. La prostitution des travailleurs est essentielle au capitalisme, il faut le surpasser! Sur la base de comités d'actions, regroupons-nous en groupes de 25 individus et élisons chacun notre délégué de base. Édifions ainsi une alliance solidaire des révoltes d'Afrique et d'Europe et formons l'instance politique mondiale du futur qui pourra rétablir l’équilibre social. Formons ainsi notre coalition du ras-le-bol planétaire et nous pourrons ainsi surpasser le capitalisme légitimement et démocratiquement. Sur ce thème, je vous propose la lecture du texte "Comment renverser le pouvoir des corporations, des multinationales et des gouvernements corrompus?".

En référence à :
http://ruefrontenac.com/affaires/entreprises/32577-electrolux-probleme
http://ruefrontenac.com/affaires/entreprises/32585-electrolux-tennessee


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mercredi 19 janvier 2011

Démission en Tunisie, mais que veulent les Tunisiens? Pourquoi le mouvement de révolte ne cesse pas?


À peine quelques heures après sa formation, le nouveau gouvernement d'union nationale tunisien tombe suite à la démission de 4 ministres. Le but avoué des démissionnaires est de contester le fait que plusieurs individus de l'ancien régime autoritaire de Ben Ali sont présents dans le nouveau gouvernement. Mais qu'en est-il pour les populations locales? Aurait-il été préférable que ces ministres démissionnaires restent au gouvernement pour faciliter la stabilisation du pays? La réalité c'est que concrètement, pour la majorité des tunisiens, cela ne fait pas de différence.

Qu'on remplace le président-dictateur par n'importe quelle administration démocratique, cela ne changera pas la réalité capitaliste moderne, à savoir qu'il y a de moins en moins d'emplois enrichissants et épanouissants. Nous l'avions souligné dans notre article "La jeunesse tunisienne refuse d’être considérée comme du bétail! Ce n’est pas un simple soulèvement contre le chômage" : la jeunesse tunisienne ne se révolte pas contre le chômage et la quantité des emplois, mais leur QUALITÉ! Les Tunisiens ont un taux de diplomation universitaire très élevé, pourtant, 42,5% des diplômés universitaires sont sans emplois. On préfère payer moins cher des individus sans diplômes que faire appel à un universitaire qui exigera une rémunération tenant compte de son niveau d'éducation. Avec la centralisation des pouvoirs économiques et politiques entraînés par le régime capitaliste, de moins en moins de travailleurs formés seront nécessaires. En Tunisie, comme en Algérie, en Égypte et même ici au Québec, on limite l'accession au système d'éducation supérieur, dans le but de limiter la diplomation.

La démission des ministres tunisiens à peine quelques heures après la formation du nouveau gouvernement d'union nationale peut sembler héroïque à première vue. La réalité c'est que ces ministres démissionnaires n'ont aucune idée de la marche à suivre. Qu'est-ce qu'ils ont à offrir, que revendiquent-ils? Ils prétendent que c'est pour protester contre la présence de vétérans de l'ancien régime de Ben Ali. Ils prétendent vouloir instaurer une république parlementaire à l'occidentale. La réalité c'est que les Tunisiens n'y seraient nullement gagnants, sinon très peu. Peut-être veulent-ils instaurer une république comme c'est le cas en Égypte ou en Algérie? Pourtant, ils ne s'en vantent pas! Probablement parce que ces pays sont également touchés par des soulèvements populaires causés par la précarité des emplois et leur très faible qualité et rémunération. On le constate partout, ce n’est pas la forme de régime qui compte, mais l’organisation économique de la société. La réalité c'est que pour les tunisiens, une république parlementaire semblable à l'Algérie ne serait pas très différente de la monarchie marocaine ou de celle qu'ils viennent de se débarrasser. On a beau mettre la main et saisir les acquis de l'ancien monarque Ben Ali et de ses proches, si c'est pour que cette richesse et ces actifs reviennent à une poignée d'individus qui formeront l'élite de demain, on ne sera pas plus avancé! Le système capitaliste entraîne une centralisation du pouvoir économique et politique, nous l’avions souligné dans notre article “Pourquoi combattre le capitalisme : Ce que les libertariens et la droite refusent d'admettre”.

Le mieux que les Tunisiens peuvent attendre de leur future organisation politique, c'est une promesse de créer des emplois et de faire augmenter le salaire moyen. Ainsi, on continuera d'avoir des universitaires chauffeurs de taxi et grilleurs de boulettes chez McDo... mais avec une poignée de sous de plus. Plusieurs peuples sur la planète, dont certains sont gouvernés par des parlements démocratiques, sortent dans les rues pour dénoncer le chômage, les prix trop élevés et le sentiment parmi la population que les richesses du pays ne profitent qu‘à une minorité. C'est le cas en France, c'est le cas également en Grèce et c'est un constat qui se généralise de plus en plus mondialement. L'éducation et les diplômés qu'elle génère sont de plus en plus perçus comme des obstacles à l'accumulation de la richesse. On atteint le fond du baril, le summum de la bassesse intellectuelle. Tel que l'affirmait Aristote, « Il est dans l'intérêt d'un tyran de garder son peuple pauvre, pour qu'il ne puisse pas se protéger par les armes, et qu'il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu'il n'ait pas le temps pour la rébellion.» Les chaînes économiques des tunisiens et de tous les peuples de la planète ne seront pas rompues par la simple volonté d’un gouvernement central, même élu démocratiquement, mais par la pression et l’organisation populaire des masses exploitées de la Terre. Il faut dès aujourd’hui s’unir en groupe de 25 individus et continuer l’édification de notre instance politique mondiale qui viendra à bout des dictas des corporations multinationales et des États corrompus.


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